Anglissime

L'anglais est-il une langue facile?
Le pour et le contre

Impossible d'y échapper, l'anglais est omniprésent: à la télévision, dans la publicité en général, sur les enseignes des magasins, dans le commerce et dans la langue de tous les jours.

Contestable ou pas, cette présence presque constante de la langue anglaise nous la rend familière. Tellement familière qu'il peut être aisé d'imaginer que l'anglais est une langue facile. Mais est-ce si vrai? Cette page - sans être exhaustive - examine quelques éléments pour y voir plus clair.

L'anglais, côté facile

Pas d'embrouille avec les noms communs

Quand un ressortissant étranger apprend l'allemand, ou le français, il doit apprendre le genre de chaque nom. Le mot chaise, par exemple, est féminin en français, et masculin (der Stuhl) en allemand. On va donc mémoriser le genre de chaque nom pour employer le bon article ou pour accorder l'adjectif qualificatif.

Le problème ne se pose pas en anglais: il n'y a pas de genre féminin ou masculin pour les noms communs (à quelques exceptions près). Et s'il faut employer un pronom personnel, ce sera simplemment it.

Les adjectifs sont très accomodants

Pas de problème d'accord avec les adjectifs: ils sont invariables. Que le nom soit au singulier ou au pluriel, féminin ou masculin, l'adjectif reste tel quel. Pratique, non? On dira ainsi: a new book et two new books. Ou-bien a tall man et aussi a tall woman. Essayez de traduire un français et vous aurez un adjectif à l'orthographe différente à chaque fois.

Comparés au français, les verbes se conjuguent sans problème

Les formes verbales restent relativement simples, comparées au français. On ajoute ed ou ing (selon les cas) à une base verbale, parfois précédée de l'auxiliaire be ou have. Il y a, bien sûr, les verbes irréguliers, mais ils n'ont chacun que deux formes irrégulières (quand elles ne sont pas identiques): celle du prétérit, et celle du participe passé.

A titre de comparaison, prenons l'exemple du verbe changer en français, verbe dit du premier groupe: je change, tu changes, il (elle) change, nous changeons, vous changez, ils (elles) changent.
Vous pouvez essayer les terminaisons de l'imparfait, ou du futur. Ou celles d'un verbe du 2ème ou 3ème groupe. Vous aurez ainsi une idée de la relative simplicité de l'anglais par rapport au français.

L'orthographe n'a rien d'un casse-tête

Comparons aussi l'écriture des mots dans les deux langues. Pour de nombreux locuteurs dont le français est la langue maternelle, il est inévitable de se poser des questions du type: quand doit-on redoubler le "l" en conjuguant le verbe appeler? Ecrit-on courier ou courrier? Et attention, on dit "J'ai aimé cette histoire" mais par contre "C'est une histoire que j'ai vraiment aimée".
Quand on est perplexe devant l'écriture d'un mot, il y a fort à parier qu'il s'agit d'un mot français. C'est moins fréquent dans la langue anglaise.

Une partie du vocabulaire est semblable au français

Vous étudiez une langue slave, ou germanique? Il vous faudra apprendre la majorité des mots de vocabulaire. De même pour d'autres langues (non latines). Par contre, on ne compte pas les mots partagés par l'anglais et le français, même si la prononciation est souvent très différente d'une langue à l'autre.
Quelques exemples en vrac: attention, table, elegance, desert, charm, beauty, characteristic, copy, change... La liste est longue, sans même parler des mots repris tels quels de l'anglais, comme e-mail, smartphone, weekend... Nous sommes tellement habitués à côtoyer des termes anglais que nous n'y prêtons plus attention. Mais c'est autant de vocabulaire en moins à apprendre.

L'anglais, côté difficile

Une bonne prononciation, cela se travaille

Aïe ! En anglais, il faut toujours vérifier et apprendre la prononciation d'un mot en même temps que sa signification. Alors que dans nombre d'autres langues, l'écriture permet de savoir comment il se prononce, presque à coup sûr.

Il est vrai qu'on finit par trouver des schémas récurrents: par exemple les mots finissant par i + consonne + e se prononcent de la même manière: hide, fine, ride, file.... On peut aussi parler de ceux finissant en "tion" (examination, option, etc...). Mais ces schémas sont somme toute limités.

Ajoutons à cela la difficulté pour prononcer le "r" anglais, le "h" ou le "th", et aussi l'accentuation des syllabes - absente en français, et qu'il faut apprendre avec la prononciation - et nous aurons mis le doigt sur une difficulté non négigeable de la langue anglaise.

Les verbes à particule: des mots dans les mots

Vous vous en apercevrez tôt ou tard, l'anglais se distingue par la richesse de son vocabulaire. Nous prendrons ici seulement le domaine des "phrasal verbs". A partir d'un seul verbe, l'anglais a la capacité d'en fabriquer d'autres, parfois nombreux, en lui ajoutant un petit mot appelé particule.

Un exemple? Le verbe get, très courant, pourra signifier
- se lever (get up)
- sortir (get out)
- rentrer (get in)
- bien s'entendre avec... (get on with / get along with...)
- descendre du bus ou du train (get off)
et cela seulement en lui ajoutant up, at, in, on, along with, off (la liste n'est pas exhaustive) pour ce verbe qui, seul, signifie aussi obtenir, devenir, comprendre...
Ce sont donc autant de mots à mémoriser. On retrouvera le même processus pour de nombreux verbes. Et en plus, de nouveaux phrasal verbs se forment régulièrement dans la langue courante.

L'emploi des temps peut laisser perplexe

Comme dit plus haut, les conjugaisons peuvent paraître plus simples en anglais. Mais l'emploi des temps, lui, est quand même déroutant pour un francophone. N'est-elle pas bizarre, cette langue où, pour exprimer un présent français, on utilisera un présent simple, ou un présent be -ing, ou encore un present perfect selon les cas?

On pourrait aussi évoquer les deux prétérits (simple et be +ing), ou la manière d'exprimer le futur. Et cela sans évoquer des auxiliaires modaux...

L'article ne va pas de soi

Le, la ou les se dira the en anglais. Voilà qui est facile. Sauf que les choses ne sont pas aussi simples dès qu'on s'efforce d'approfondir l'emploi de l'article the. Entre autres, contrairement au français, un même nom s'emploiera avec ou sans article selon les cas. Voilà qui peut dérouter certains francophones.

Le diable se cache aussi dans les détails

Comme évoqué plus haut, l'adjectif est invariable. Simple, non? Encore faut-il penser à toujours (ou presque) le placer avant le nom qu'il accompagne, et non pas après: on dira the most beautiful day et non pas the day the most beautiful pour dire "le jour le plus beau".

Nous avons parlé de conjugaisons faciles. Oui, quoique... si l'on regarde dans les détails, on s'apercevra qu'un petit s en plus ou en moins peut avoir des sens très différents, à propos de verbes ou autres.
- she's a nice girl (= she is...)
- she's got a new job (= she has...)
- Mike's new job... ('s pour la possession: le nouveau travail de Mike)
- My colleagues' attitude... (idem, mais pas de s car il y a déjà le "s" du pluriel de "colleagues")
- He read the paper in the train (= prétérit de "read" / Il lisait le journal...)
- He reads the paper in the train (= présent simple, 3ème pers. du singulier / Il lit le journal)

Alors, facile ou pas?

En voyageant à l'étranger - beaucoup le disent - il est relativement facile de se faire comprendre en anglais. Même avec une prononciation à la française, un vocabulaire sommaire et des temps approximatifs, on arrive à s'en sortir d'une manière ou d'une autre. Et si un anglais ou un américain y met de la bonne volonté, on parviendra à saisir l'essentiel, au moins pour du concret. En ce sens-là, l'anglais est assez facile.

Mais s'il s'agit de s'approcher au mieux de la langue parlée et écrite par les anglophones, alors le travail sur la prononciation, le vocabulaire, la grammaire demanderont une certaine persévérance et beaucoup d'attention aux détails. Tout dépend du niveau d'exigence. On pourrait avancer que l'anglais est facile pour se "débrouiller" et plus difficile à bien parler. Mais heureusement, rien n'empêche de passer d'un niveau à l'autre sans heurts, de manière progressive. Et il n'est pas obligatoire d'avoir atteint un "bon" niveau pour en tirer les premiers bénéfices.

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